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Recyclage éclectique
11 février 2007

Je te prête mon kaléïdoscope

à tous ceux qui sont restés et qui ont vu ceux qui sont partis avant. sans attendre leur tour : sans respecter les règles du jeu

Pour tous ceux qui n'ont pas eu le courage. Ces personnes dont les munitions étaient mal évaluées. Personne ne leur a expliqué qu'ils n'avaient pas le droit? Ils n'ont pas eu accès aux règles du jeu: tu finis ton chemin.

Peu importe de dériver. Viens on prendra un long détour, ensemble, main dans la main. Perds toi. Tourne: à gauche à droite, tourne tout droit. Marche sur les mains; jusqu'à ce que tu vomisses d'avoir la tête dans la terre. N'attend pas les intersections. Prend l'artère de ton coeur et contruis toi le chemin le plus fluide, impossible. Prend des sous-bois. Pète toi la gueule. Tombe, flanche, et relève toi seul, si personne ne te ramasse. Chois dans des maux fangeux. Dans des moments boueux.

Dégueule. Souffre.

Mais ne brise pas ton sentier. Tu ne sentiras rien. Si tu romps ton pavé, c'est au pauvre bouggre d'en dessous qu'il faut dédier toutes tes pensées. Lui recevra les éclaboussures de ton échec. Les pierres, le marbre et ton gravier lui écorcheront le crâne. De longue fissures de sang lui dessineront des formes sur l'épiderme, mais toi tu n'y verras rien. Et d'autres, encore, recevront le poids de cette crevaison désespérée. En dessous, chacun selon sa proximité, ils recevront tous quelques pièces de ton sentier inachevé.

Je voudrais te prêter mes yeux. Mes verres de caïman fou. Le monde sortirait de son excavation, triste et pragmatique, pour sauter dans une torsade de projets psychédélique assourdissant le reste. Le laid. Je te les prêterais, pour que tu vois toutes les coccinelles et les lobes d'oreilles doux. Et que les sillons de nos vies se déploient plus légèrement dans ton regard, et que le noir qui assombrissait, irradie, maintenant de folie. Seule méthode de survivance.

Prend les. Et les influs nerveux qui chantaient dans mes yeux, illumineront les tiens.

Et quand ton ventre cueillera la barre qui sert d'obstacle au pont, à la route, à toi, à ton saut, pars: loin de ce vertige.

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Commentaires
L
Ce serait si simple comme ça<br /> Si ça pouvait être toujours si joli<br /> Simplement joli Simplement ...joli
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