Précipice
Sur le seuil du cycle de la routine scolaire qui brave chaque année, au même instant notre désir de farniente, notre douce paresse...et nos vacances et qui vient, paf, vous refoutre le quotidien, aussi palpitant soit-il, dans la figure, on regarde les jours d'écoles comme un tas de patates pilées. Et les patates, c'est vraiment emmerdants.
Le sédentarisme exige pieds aux sols, devoirs, habitudes, pragmatisme, alors que les journées libres et floues que nous avons consommées, si rapidement, évoquent une envie irréprésible de...partir.
Aller. Prendre le bord. Décamper. Être ailleurs. Voler, dans les airs. Voir, sentir, différemment.
Au lieu de revoir les mêmes rues, bondées des mêmes personnes et les mêmes épiceries, en connaître chaque rayon, et même deviner chaque rebondissements d'un quartier, d'une vie, d'une école.
Les murs de la maison, qui semblaient trop petits, franchis, maintenant. Les routes «d'el barrio» qui n'en finissent plus de se ressembler et finalement, la ville, qui n'est, au bout du compte, pas si vaste.
Le monde, l'est. Le quotidien vous sert la gorge et vous étrangle.
Manque de souffle.