«Du cul»

Au 18e siècle, la pronographie décrivait les études et la représentation de la prostitution. Autrefois, la pornographie était décriée et était associé à des concepts négatifs. Se figurer le corps humain, les parties génitales ou l'acte sexuel était condamné: honteux, sale, mal, presque bestial. Mais la religion prenant le bord, et la libération de la femme explosant de toute sa grandeur: le sexe n'est plus réprimandé. Du moins, pas comme avant. On en fait allégrement le commerce et c'est dans un intérêt prolifiquement commerciale qu'on produit et qu'on administre corps nus et scènes de cul. Sur chaque rue, dans chaque télé, sur des sites, dans vos clubs vidéos, on vend le sexe comme si c'était banal. On prosaïse des images, le corps, des caresses...Faire l'amour est devenu, comme tout, marchandable. À juste titre, comme le reste, on surconsomme. Ce qui entraîne une sorte d'hypersexualisation démoralisante et vulgaire.

Les filles dans le monde de la «porn» sont refaites, épilées, maquillées. Et surtout payées. Les gars ne sont pas mieux; gonflés comme des poupées gonflables. Je continue de penser que la pornographie est dans l'industrie du sexe, un marché où la réalité est absente et où l'argent est roi. La preuve: en 2003, on calcule que la lucrative entreprise de la pornographie à rapporté 3 milliards $US. Seulement en ce qui concerne l'internet. Money, money.

Le pire, c'est les jeunes. À douze ans, si l'image que tu as des femmes ressembles à une prostituée, tu es loin du vrai monde. La nature ne nous a pas faites comme ça. C'est de développer une impression fausse et déconnectée de l'acte. On publicise le sexe comme une marque de pâte à dents et on en oublie le vrai. Il y a une dénaturation de l'acte sexuel. On préconise les images d'une sexualité préfabriquée.

Le désir humain, l'effleurement de deux peaux, température qui grimpe, chaque degré en suivant le frottement de tissus, chaleur étourdissante et tes yeux qui se ferment, contact maladroit, étreinte douce et tendre, passion terrible, langues entremêlées, frissons le long de l'échine, langueur, attente, souffle court, joues roses...

comparable?

Comments

[Jo]

Wow..Ton dernier paragraphe, j'l'adore.(L)