communiste?
Contexte: cours d'économie.
Un article nous apprend que les riches paient plus que les pauvres pour le système de santé. Pour que tout le monde ait accès à des soins. De manière égale. Nous le savons, la venue du privé vient bousiller cet objectif...mais ça c'est un autre problème.
Les commentaires de certaines élèves ressemblent à des phrases d'enfants, inconscients, égoïstes, qui ne voient pas plus loin que leurs replis de portefeuille. De leur futur argent. Pour que plus tard, comme leurs parents ils réussissent: ils soient riches. Mais pourquoi diable les plus nantis devraient-ils se forcer, et travailler et gagner plus d'argent pour d'autres qui ne foutent rien. Les pauvres. Parce que c'est bien connu, les gens qui n'ont pas d'argent aiment rester dans la pauvreté:c'est un choix. Est ce que je peux être plus sarcastique. COmment bâtir une société quand les gens émettent encore des doutes quant à la nécessité d'aider ceux qui en ont besoin. Je ne parle pas des crosseurs, qui en passant sont une minorité. Pour tous ceux qui en ont réellement besoin. Et qu'ailleurs on laisse crever. Vous revoyez l'image d'handicapé abandonné devant un hopital aux états-unis. Tu n'as pas les moyens d'être malade là-bas.
Pour tous les schizomaniaques tous les échecs et mat
tous les macs à pilate tous les psychopatates...
Dans un ClSC, à l'entrée, ça sent l'humidité. Les pieds. Et aussi des ordeurs mélangées, désagréables: un vieil homme ne s'est pas lavé, un bébé pleure, la couche pleine, une femme indienne a mangé du riz et on dirait que sont manteau l'a ingurgité à sa place...
Il y a des paranos. Il paraît que ce sont le pires. Il y a des gens tristes. Il y a des junkies. Qui arrivent stone même pour la rencontre avec la psy.
Dans la salle d'attente d'un hopital, assis, lisant un magazine de tourisme. Un homme saigne du nez. Il a une espèce de structure bizarre qui se gorge tranquillement de sang qui compétitionne notre stade olympique, et qui lui pend de l'ensemble nasale.
Et fuck. 200 000 piasses par année: c'est beaucoup.
À la garderie, on apprend aux enfants à partager. Ceux qui en ont plus doivent faire preuve de générosité. Rendu à majorité, peut être que la barbie n'a plus besoin d'être prêtée; il n'est même pas question de jouer, mais parfois de survie. De vie. De salubrité.
On ne sent rend pas compte. Un panier de fruits plein au retour de l'épicerie. Moins d'argent, c'est moins de tout. Il faut que nous puissions tous manger des brocolis. Vous n'aimez pas ça? Il y a des gens dont le tiroir à légumes est vide dans le frigo. Alimentation moins diversifiée. Habitudes de vie moins bonnes. Hôpitaux. ClSC...tout plein d'idées et tout ça qui se marie si mal avec l'argent. Mais on a pas le choix de les faire s'accoupler. On veut pouvoir baptiser un système de santé qui tienne debout.