Quêter NOël

On ne sort pas beaucoup à NOël. Pour beaucoup d'entres nous, on est cloîtré dans une doublure de gens, de bouffe et de cadeaux. On est emmitouflé, confortablement obnubilés par tous nos achats. Ça nous occupe un moment au moins. NOël, c'est bien, ça permet à tout le monde de fêter. Mais si vous sortez à la veille de NOël, vous prendrez un instant pour regardez dans la rue. C'est pas parce que c'est Noël que tous les clochards de la ville se refont et repartent en chantant. Quand on se promène dans les accents circonflexes des rues qui parcourent notre montréal, il y a des hommes et des femmes qui ne fêtent pas NOël. Ils sont encore plus seuls que d'habitude. Ils savent, ils voient que personne n'est dehors, que tout le monde chante ailleurs. Et pourquoi eux, ils sont seuls. Pourquoi..............

Ce n'est pas seulement à NOël qu'il y a tout ce monde qui n'a pas, qui a choisi, qui ne veut pas, qui est en marge de notre belle feuille lignée de société. Juste à gauche de la longue ligne rouge qui nous sépare des trous et des mots, du confortable et du risque, de la rue et du luxe. Et tout ce luxe dans lequel on se complait si élégamment, il faudrait au moins le réaliser. Prendre le temps.

À noël, il fait froid dehors. La température descend à une vitesse vertigineuse quand, en plus, on est seul.